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La pratique de l'histoire exige de conserver une attitude critique à l'égard des sources. C'est ce doute permanent qui fait l'une des spécificités de la pratique. Les premiers jalons de cette réflexion sont posés par l'école des moines mauristes et bollandistes au xviie siècle. Les historiens de l'école dite méthodique, Langlois et Seignobos reprennent ces « règles », qui concernent principalement les témoignages écrits23. Ils distinguent ainsi deux opérations principales de la critique, la « critique interne » et « externe »24 :
- La critique externe porte sur les caractères matériels du document tels son papier, son encre, son écriture, les sceaux qui l'accompagnent. Elle interroge l'authenticité des sources. Ce type de critique nécessite des connaissances en paléographie, en sigillographie, en héraldique, en chronologie, en diplomatique et en épigraphie.
- La critique interne repose elle sur la cohérence du texte.
- la « critique de provenance » qui interroge l'origine de la source. L'historien en tire des conclusions sur la sincérité et l'exactitude du témoignage. Le récit d'un historiographe officiel tend ainsi à magnifier le rôle et les qualités de son prince.
- la « critique de portée » qui s'intéresse aux destinataires du texte. Un préfet peut, dans son rapport au Ministre de l'Intérieur, minimiser les troubles frappant son département de p
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